Le parcours de José Montalvo a définitivement les allures d'un collage, après tout l'une des inventions artistiques les plus remarquables du XXe siècle. Collage de nationalités entre l'Espagne d'origine et la France d'adoption, collage d'influences entre les études d'arts plastiques et l'apprentissage de la danse auprès de Jérôme Andrews, chorégraphe américain installé à Paris, collage de matière vivante entre les bals à danser et les mélanges visuel et chorégraphique qui feront le succès de Montalvo. Collage enfin de talent entre Dominique Hervieu, danseuse au profil de muse devenue sa plus fidèle compagne de route, et José Montalvo, créateur discret adepte des rencontres détonantes. Au fil des ans, de Paradis au Jardin io io ito ito, les fables chorégraphiques du tandem Montalvo/Hervieu ont rencontré leur public, à l'image de cette danse généreuse, brassage de genres dont la fringale de mouvements serait le dénominateur commun. Restait à gérer ce succès, non pas en petits épargnants du bonheur chorégraphique mais bien en créateurs ouverts sur le monde.