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Le gouvernement britannique réduit drastiquement le budget de la culture

Suppressions d'institutions et du nombre de fonctionnaires
  • Le gouvernement britannique réduit drastiquement le budget [...]
Genre : Faits de société
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv
Mois de Sortie : Septembre 2010
Publié le : 09/08/2010
Source : d'après l'article de Marc Roche dans "Le Monde" du 5 août 2010, p.17
http://www.ukfilmcouncil.org.uk

La suppression du UK film Council (cf. murmure 6142) n'en finit pas de susciter le mécontentement. Une pétition organisée pour le sauver a recueilli en quelques jours 30 000 signatures, dont les plus grands noms de le profession.

Le UK film Council était chargé de distribuer les subventions publiques au cinéma, notamment financées par la loterie nationale. Fondé en 2000 par l'ancien premier ministre Tony Blair, le UK film Council avait été créé dans le cadre de sa politique de développement de l'économie de la création ("Cool Britannia"). Il était doté d'un budget de fonctionnement annuel de 15 millions de livres sterling (18 millions d'euros) pour de faibles effectifs et a financé plus de 900 films en dix ans.

Le ministre de la Culture, Jeremy Hunt, dans un souci de rupture avec l'héritage travailliste et de réduire drastiquement les coûts dans le cadre des économies budgétaires mises en place par le nouveau gouvernement, a également supprimé le Conseil des musées, librairies et archives ainsi qu'un grand nombre de fonctionnaires du ministère de la Culture, des Médias et des Sports que le gouvernement travailliste (1997-2010) avait mis en place.

Les observateurs craignent que l'équipe au pouvoir ne détourne les fonds de la loterie nationale pour financer le volet culturel des Jeux Olympiques de 2012.

Le UK Film Council avait largement contribué à un nouvel âge d'or du cinéma britannique et promu l'installation d'un nombre record en Europe de salles pourvues de technologie numérique. Son site fait référence en matières de données statistiques.

Selon ses détracteurs, il aurait trop mis l'accent sur les superproductions commerciales exportables à l'étranger et sur les films de divertissement. On lui reprochait aussi un mode de décision bureaucratique et le droit de regard qu'il avait sur le montage final des films qu'il soutenait. Les milieux proches du Parti Conservateur lui reprochaient également de ne pas assez collaborer avec le secteur privé, notamment la City, très attirée par les investissements dans le cinéma.

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