SPLA : Portail de la diversité culturelle
Mtandao wa Sanaa Kenya

Cadavre du blanc (Le)

  • Cadavre du blanc (Le)
Genre : Théâtre
Durée : 50
Pays principal concerné :

Récit de Bruno Testa (édition Grand Océan)

Mise en scène de Françoise Lepoix

avec Arlette Nourly, Robin Frédéric



résumé

La couleur de la peau a une histoire...

Le Cadavre du blanc est l'histoire d'une identité qui vacille. Celle d'un voyageur blanc confronté à une île où les hommes ont été rassemblés de force, où les identités ont été morcelées par l'exploitation de la canne à sucre. Violence des champs de canne, violence des regards, violence latente du paysage où résonnent encore les cris de ceux que l'on a arrachés à la forêt. Sous les tropiques, c'est en effet toute l'Histoire qui éclate au visage de cet homme blanc, il perd ainsi son confortable anonymat et on le dévisage d'un regard armé d'une mémoire silencieuse, on lui attribue d'emblée un rôle. Alors il se tourmente et son corps se vide, il lui faut exhumer le cadavre qu'il porte en lui pour l'enterrer dignement afin qu'il cesse définitivement de trembler.
Sur scène, le jazz, le blues et le maloya, tour à tour légers, puis exprimant des douleurs ravivées par les mots, viennent côtoyer ce texte de Bruno Testa, tandis que l'ombre et la lumière jaillissent et joutent, tantôt pour dévoiler la face sombre de cette île, tantôt pour faire renaître la tolérance et l'espoir de l'acceptation d'une histoire commune.

note d'intention

En janvier 2006, Arlette Nourly m'a invitée à l'accompagner sur la prochaine création de sa compagnie, l'Antre 2 R. Robin Frédéric l'avait déjà rejointe, pour en être le comédien. C'est avec plaisir que j'ai accepté.
Dès lors, mon travail a consisté à écouter et à traduire scèniquement les désirs, les rêves, les doutes et les envies d'Arlette et de Robin. Le texte est la parole d'un homme blanc. Arlette, chanteuse, musicienne, réunionnaise, désirait introduire la présence chantée de l'île, portée par sa voix. Nous avons donc eu à inventer ce parcours musical. Sa voix fait entendre le silence, le secret, la face nocturne de l'île.
Lors des répétitions, la thématique du texte m'a fait moi aussi remonter par les chemins jusqu'à l'endroit où nos mémoires se rencontrent : celle de la métropole et celle de l'île, celle que l'on (nous) apprend et celle que l'on (nous) tait.
Sur la scène nous avons tissé nos paroles, nos lectures, nos chansons, nos mémoires, avec les mots de Bruno Testa, pour vous les faire entendre...

Françoise Lepoix

Articles

1 fiches

Groupes

1 fiches

Partenaires

  • Kenya : Arterial Network chapter
  • Kenya : Ketebul Music
  • Kenya : Studio Vista Network
  • Kenya : Kuona Trust
  • Kenya : The Theatre Company

Avec le soutien de