Rabih Abou-Khalil, oud, compositions - Gevorg Dabaghyan, doudouk - Michel Godard, serpent et basse acoustique - Jarrod Cagwin, batterie, percussions

Virtuose du oud, cette version orientale du luth dont il joue depuis l'âge de cinq ans Rabih Abou-Khalil développe un son et une esthétique subtils qui marient le jazz et la musique orientale de ses racines libanaises. Il est l'une des figures qui auraient le plus marqué la scène jazz européenne de ces dix dernières années. Sans oublier ses racines artistiques arabes, ce natif de Beyrouth a multiplié les rencontres avec des musiciens du monde entier tels que Kronos Quartet, l'Ensemble Modern, les jazzmen Charlie Mariano, Kenny Wheeler, Joachim Kühn, Vincent Courtois, le chanteur et saxophoniste sarde Gavino Murgia … en quête d'une conciliation entre Orient et Occident, présent et passé.
Pour son nouveau disque, Songs for Sad of women (chants pour femmes tristes), il a rencontré l'immense musicien arménien Gevorg Dabaghyan, maître du duduk. Professeur au conservatoire d'Erevan, ce dernier est en outre un spécialiste de la musique médiévale arménienne. Epaulé par le fidèle Michel Godard au serpent et par le percussionniste Jarrod Cagwin, Rabih Abou-Khalil explore, à travers cette confrontation, de nouveaux territoires, empreints d'une profonde nostalgie, comme un appel lointain qui résonnerait par-delà les montagnes de l'Arménie, faisant entendre les voix des femmes et mères libanaises en proie au destin tourmentée de leur pays.
Une musique magnifiquement envoûtante propice à la rêverie éveillée !