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Kinshasa, la ville imaginaire

Répartie dans trois salles et composée de quinze photographies, six installations vidéo et quatre interviews d'habitants de Kinshasa, l'exposition Kinshasa, la ville imaginaire invite à poser un regard au-delà de l'architecture…
  • Kinshasa, la ville imaginaire
Genre : Exposition

Du vendredi 03 juin au dimanche 04 septembre 2005

Horaires : 00:00
Pays principal concerné : Rubrique : Arts plastiques
Belgique

… et à faire fi de la critique architecturale narcissique.

En tant que capitale de l'ancien Congo belge, Kinshasa occupe une place importante dans l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme belges. Aujourd'hui Kinshasa est devenue une ville post-coloniale d'Afrique, où d'autres modernités surgissent et où se forgent de nouvelles identités, à l'échelle locale et globale.
L'infrastructure urbaine y est déterminée par le manque et l'absence. C'est pourquoi l'exposition ne souligne pas tellement l'infrastructure matérielle ou l'héritage de l'urbanisme colonial mais présente la ville comme un espace mental: Kinshasa au-delà de la réalité visible, géographique et physique. Dans un champ complexe de stratégies de survie et de fond religieux, dans une ville qui, à défaut de moyens, invente une architecture du degré zéro, l'organisation urbaine peut à peine être abordée sous l'angle architectural.

Le concept singulier et la présentation de cette exposition,
lui ont valu le Lion d'or de la dernière Biennale d'architecture de Venise. Une collaboration longue de plusieurs années entre l'anthropologue Filip De Boeck, la photographe Marie-Françoise Plissart et l'architecte Koen Van Synghel donna lieu à un portrait fascinant de Kinshasa, la "ville invisible". La Biennale de Venise est un forum unique et international pour l'architecture contemporaine. Les pavillons nationaux permettent à chaque pays du monde entier de présenter leur architecture la plus renommée. Cette année, la Flandre n'avait pas choisi d'y montrer l'architecture flamande mais plutôt le projet Kinshasa, la ville imaginaire. D'après les curateurs, l'anthropologue Filip De Boeck et l'architecte Koen Van Synghel, l'exposition est exceptionnelle puisque, étant donné qu'on peut à peine parler d'une architecture ou d'un urbanisme tangibles, il s'agit tout au plus d'une ville imaginaire.

Avec l'exposition Kinshasa, la ville imaginaire, les curateurs souhaitent stimuler le débat en cours sur le paysage urbain d'Afrique centrale, dans son aspect contemporain. C'est une réalité spécifique qui nous invite à interroger et repenser les paradigmes urbains classiques.

Ce projet est une collaboration entre le Palais des Beaux-Arts et le Vlaams Architectuurinstituut (VAI). L'exposition a été subsidiée par le Ministère Flamand de la Culture, de la Jeunesse et des Sports de Bruxelles. Avec le soutien de la Direction générale de la Coopération au Dévéloppement et sous le Patronage de Armand De Decker, Ministre de la Coopération au développement.

Entrée gratuite

Commissaire: Katrien Vandermarliere
Curateurs: Filip De Boeck en Koen Van Synghel
Photos et matériel vidéo: Marie-Françoise Plissart
Livre: Kinshasa-Tales of the invisible city.

Musique de Kinshasa pendant une journée entière
Palais des Beaux-Arts
Jeudi 21 juillet
De 11 à 22 heures
Entrée libre


Le Palais des Beaux-Arts célèbre la fête nationale belge en mettant à l'honneur la musique congolaise et plus spécifiquement celle qui raconte Kinshasa, cette ville mythique et fascinante.

Ainsi, le 21 juillet de 11 à 22 heures, le public pourra assister gratuitement aux concerts de 6 groupes dans le Hall Horta… Ambiance animée et festive assurée.

Au programme : de la musique électronique traditionnelle, des chansons populaires ayant pour thème la ville de Kinshasa, du folklore, des chansons congolaises accompagnées à la guitare,… Et des groupes, tels que Konono n°1, C.S. Bolya et J.P. Kilosho & Co., Bayuda de Bruxelles, Swede Swede de Boketshu 1er, Jean Goubald (qui viendra spécialement de Kinshahsa),… qui se produiront pour le plus grand plaisir des amateurs de musique africaine.

Cet événement aura lieu dans le cadre de l'exposition "Kinshasa, la ville imaginaire" qui présente, du 3 juin au 4 septembre, le résultat d'un travail de longue collaboration entre l'anthropologue Filip De Boeck, la photographe Marie-Françoise Plissart et l'architecte Koen Van Synghel. Cette exposition propose une image de la vie à Kinshasa, où la religion, la sorcellerie et la mort sont omniprésentes, mais où la culture musicale est également florissante.
Récompensée par un Lion d'or à la dernière Biennale d'architecture de Venise, l'exposition dépasse la simple constatation du manque et de l'absence d'infrastructure urbaine à Kinshasa et met davantage en valeur la ville considérée comme un espace mental : Kinshasa au-delà de la réalité visible, géographique et physique.

A noter : le Palais des Beaux-Arts ouvrira le 21 juillet, gratuitement et jusqu'à 21 heures exceptionnellement, les portes de ses 5 expositions en cours : "Ensor à Bosch", "Prix de la Jeune Peinture Belge 2005", "Lili Dujourie", "Façade 5" de Luc Deleu et enfin "Kinshasa, la ville imaginaire".

Les concerts sont organisés en collaboration avec Africalia.

L'exposition est réalisée avec le soutien de la Direction générale de la Coopération au développement et sous le Patronage d'Armand De Decker, Ministre de la Coopération au développement.



Programme des concerts :


11h00 Fanfare Kibanguiste
11h30 Bayuda du Kasaï (Hall Horta)
13h00 Swede Swede de Boketshu 1er (Hall Horta)
15h00 > 16h30 Défilé de la fête nationale
17h00 Fanfare Kibanguiste (rue Horta)
17h30 C.S. Bolya et J.P. Kilosho & Co(Hall Horta)
19h00 Fanfare Kibanguiste (rue Horta)
19h30 Jean Goubald (Hall Horta)
20h30 Konono n°1 (Hall Horta)
22h00 fin


11h00 – Fanfare Kibanguiste

Les membres de cette fanfare sont dispersés en Belgique, en France et aux Pays-Bas, et proposent une interprétation toute africaine de la musique de fanfare.


11h30 – Bayuda de Bruxelles

Cet ensemble du Kasaï mêle traditions et modernité dans une musique au style typique de cette région.


13h00 – Swede Swede de Boketshu 1er

Dans l'histoire de la musique congolaise moderne, on a certes déjà eu des musiciens, tels que Papa Wemba et Werrason, qui ont puisé dans la tradition. Mais, le premier musicien a avoir modernisé le folklore fut Boketsu 1er et son Swede-Swede (né en 1985). Basé sur le folklore des Mongo, il est devenu populaire grâce aux danses Sundama et Etutana. Ils sont les premiers musiciens à avoir utilisé des instruments contemporains afin de moderniser le folklore, sans pour autant le trahir. Boketshu 1er chante en lomongo, en lingala, et parfois aussi un peu en français. Il est considéré comme le roi du folklore Mongo.
La censure du gouvernement Congolais, qui jugeait le groupe obscène, n'a fait que renforcer la popularité du groupe. De plus, une tournée en Europe en 1989 et un enregistrement chez Crammed Discs a permis de le lancer sur la scène internationale.
Swede Swede n'est pas seulement reconnu pour son style tradi-moderne (son urbain et énergie qui fait danser) mais aussi pour ses paroles : avec le sarcasme des grands de la musique moderne et populaire, Boketshu 1er parle de tous les maux de son pays : politiciens, pasteurs, enfants de rue et 126 ans de souffrances depuis la colonisation.


17h30 - C.S. Bolya et J.P. Kilosho & Co

Mémoires Vives Congo Afrique propose, parmi les activités prévues pour animer la présentation de l'exposition au Palais des Beaux-Arts, d'aller à la recherche de cette ville à travers des textes de chansons qui la font découvrir dans le temps et l'espace.
L'art premier à Kinshasa, c'est la musique et plus précisément la rumba. Celle-ci, née de la ville, est le fruit de croisements multiples tant techniques que culturels (instruments modernes, influence cubaine et ouest-africaine). Elle est cependant très ancrée dans son terroir parce qu'elle utilise principalement les idiomes locaux, notamment le lingala, langue utilisée à travers tout le Congo.
Le groupe proposera un répertoire de chansons congolaises populaires sur Kinshasa, qui abordent différents thèmes de la vie sociale et quotidienne. Et ces histoires véhiculent à travers le pays les mœurs tantôt critiqués tantôt valorisés.
Kinshasa est l'une des villes les plus chantées d'Afrique. Du Kinshasa makambo dans lequel le Grand Kallé décline les noms multiples de cette ville, au Kin Kiese de Zaïko Langa-Langa, ébloui par les scintillements des néons comparés aux pagnes ngeli ngeli des belles Kinoises, sans oublier le délicieux Kinshasa du Camerounais Francis Bebey et le tout récent Kinshasa de JB Mpiana, désemparé par le mal de vivre dans cette "belle" devenue poubelle. Kinshahsa, ses modes, ses fantasmes collectifs, ses kinoiseries. Ville mythique, fascinante.
Césarine Sinatu Boliya animera le concert en proposant des éléments explicatifs pour chaque morceau.

Orchestre :

L'orchestre est composé de 9 musiciens congolais et angolais, vivant en Belgique. Certains, issus de formations célèbres, ont marqué la musique africaine, avec des groupes tels que Papa Wemba, Zaïko Langa Langa, Sam Mangwana, Tabu Ley Rochereau, Ok Jazz de Franco,… ; d'autres, plus jeunes, sont en pleine redécouverte de leur culture. Ils interprètent avec talent des œuvres qui les font voyager à travers la rumba congolaise tant sur le plan stylistique que thématique.

Louis J. Paul Kilosho, guitare solo :
Co-leader du groupe Pas mal Plus, il est installé en Belgique depuis 10 ans et accompagne la plupart des grands musiciens congolais lors de leur passage en Belgique (Papa Wemba, Zaïko Langa Langa, Sam Mangwana, Tabu Ley Rochereau, Bozi Boziana, Wendo,…)

Nzau N'landu Alonzo, batterie :
Il est actuellement batteur du groupe Zaïko Langa Langa. Il est l'un des musiciens les plus incontournables de Belgique car il a accompagné pratiquement tous les musiciens congolais venus à Bruxelles (Pépé Kallé, Papa Wemba, Zaïko Langa Langa, Sam Mangwana, Tabu Ley Rochereau,…)


Adamo Ekula, chanteur :
Il est un des musiciens de Zaïko Langa Langa depuis une quinzaine d'années et a déjà été sacré plusieurs fois meilleur chanteur du Congo-Zaïre.

Mbelani Djermany, chanteur :
Il a commencé à chanter dans les chorales au Congo et en Angola et dès son arrivée en Europe, il joue dans différents groupes dont Afro Soukous, Pas mal plus,…

Yannick Koy, chanteur :
Co-leader avec JP Kilosho du groupe Pas mal plus. Il commence aussi dans les chorales puis entre dans les différents groupes de son quartier et de la ville de Kinshasa.

Dibuidi Daniel, saxophoniste :
Il a joué dans les plus grands groupes de Kinshasa (Vévé, OK Jazz de Franco Luambo Makiadi, Bana OK,…)

Muky Mukulu, trompettiste :
Après la fanfare de l'école puis celle de l'armée, il intègre OK Jazz de Franco Luambo Makiadi jusqu'au décès de ce dernier.

Henrique de Melo, synthétiseur :
Il commence à l'Académie puis au conservatoire à Luanda en Angola, son pays natal. Dès les années 80, il forme avec quelques amis un groupe qui devient le groupe phare d'Angola : Afra Sound Star, groupe actuellement installé à Bruxelles. Il accompagne aussi d'autres artistes de renommée internationale tels que Bonga, Papa Wemba,…

Jeff Kavanda, percussionniste :
Il est arrivé en Belgique dans les années 90 alors qu'il jouait au Congo dans le groupe Big Star de Defao. Dès son arrivée, il accompagne la plupart des groupes congolais de Bruxelles (Black Story, Pas mal plus,…)


19h30 – Jean Goubald

Il viendra spécialement de Kinshasa pour cet événement.
Jean Goubald entame sa carrière de musicien en 1973 avec un groupe qui "évoluera d'abord dans les coins de rues de Kinshasa, et ensuite en premières parties des grosses pointures de la musique zaïroise de l'époque…"
De très près, Jean Goubald collabore avec Gérard Madiata, Tabu Ley, Kalama Soûl, Youlou Mabiala, Mbilia Bel, Redo Likinga, Mopero wa Maloba et le groupe Zaïko Langa Langa… Il participe également aux chants et arrangements de plus d'un album réalisés dans les studios kinois : Halte à la guerre (chanson inaugurale de la deuxième édition du festival panafricain de musique / août 1999), On va s'amuser de Zola Tempo, dans lequel il signe un titre Elou… Goubald écrit aussi pour Christian Kiatazabu (musicien congolais résidant en Afrique du Sud) Bwanya wapi ? qu'il choisira comme titre-phare de son nouvel album.
Après avoir quitté le groupe Okwess avec lequel il aura travaillé pendant de nombreuses années, Jean Goubald décide de se lancer dans une carrière solo et bénéficie du soutien des critiques et du public. Son style se caractérise par "une voix chaleureuse, la pureté de sa guitare et des textes qui mêlent rimes et rires". Il est aujourd'hui considéré comme un des artistes congolais les plus complets de sa génération, et même par certains comme "le Brassens du Congo".
(d'après Alain Mushabah'Massumbbuka)


20h30 – Konono n°1

Konono n°1 est l'un des principaux représentants d'un style spectaculaire qui fleurit dans les faubourgs de Kinshasa, dénommé là-bas "tradi-moderne", ou musique traditionnelle électrifiée.
Pour pouvoir continuer à assumer leur fonction sociale en se faisant entendre des ancêtres (et de leurs concitoyens) au milieu du vacarme urbain, ces musiciens traditionnels ont dû recourir à l'amplification bricolée de leurs instruments et aux "lance-voix" (mégaphones). Cette électrification de fortune a provoqué une mutation radicale de leur son, introduisant des distorsions qu'ils ont intégrées à leur style.
Konono n°1 existe depuis plus de 25 ans. Fondé par Mingiedi, virtuose du likembé (instrument traditionnel composé de lamelles métalliques fixées à une caisse de résonance, parfois dénommé "piano à pouces") le groupe se compose de trois likembés électriques (médium, aigu, basse) équipés de micros fabriqués à partir de vieux alternateurs de voiture, une section rythmique mêlant percussions traditionnelles et bricolées (couvercles de casseroles, pièces de voitures), trois chanteurs, trois danseurs et une sono munie de "lance- voix".
Les musiciens sont originaires d'une région située à cheval entre le Congo et l'Angola. Leur style emprunte largement aux musiques de transe bazombo mais il leur a fallu littéralement composer avec la distorsion du système d'amplification, au départ non voulue mais inévitable. C'est ainsi que pour s'adapter à cette contrainte nouvelle Konono n°1 a développé un style unique qui les a rapproché fortuitement de l'esthétique du rock et de la musique électronique les plus "extrêmes", tant par leurs sonorités que par leur volume (Konono N°1 joue devant un mur de baffles) et leur 'groove' implacable.
Il est prévu que le groupe joue sur la scène de la prochaine édition du festival "Couleurs Café".


Stefan Werdekker

Entre chaque concert et pendant toute la durée de l'évènement, il proposera une sélection de musiques congolaises.
Il est sans aucun doute le plus grand collectionneur de disques congolais dans le monde.
Par ailleurs, un célèbre journaliste congolais sera chargé d'annoncer chaque concert.

Production et réalisation de l'exposition
Vlaams architectuurinstituut
Jan van Rijswijcklaan 155, 2018 Antwerpen.
03/242 89 07
info@vai.be
www.vai.be

Renseignements / Lieu


Heures d'ouverture:
du mardi au dimanche de 10:00 à 18:00



( 2005-06-03 00:00:00 > 2005-09-04 00:00:00 )
rue Ravenstein, 23
Bruxelles ( 1000 )
Belgique




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