Le "hip", écrit Hugues Bazin, est un parler propre aux ghettos des Noirs Américains. Il dérive de "hep" qui signifie dans le jive talk (argot de la rue) "être affranchi à la cool". "To hop" veut
dire danser ; allié au "hip", cette indication nous révèle que la danse fut la première composante artistique à rendre visible le hip hop.
En 1975, le légendaire Afrika Mambaataa crée la "Zulu Nation" qui cultive aux États-Unis un militantisme en faveur de l'égalité des droits, de l'abolition de toute discrimination ethnique à travers des modes d'expression artistique. Cette attitude confère à la culture hip hop une dimension universelle. Le courant s'internationalise.
En France, en 1981-82, le hip hop doit son essor aux radios libres, puis en 1984 à l'émission de télé "H.I.P. H.O.P." consacrée à la danse. Le Trocadéro devient un des hauts lieux des danses
hip hop, un rendez-vous incontournable pour les b-boys et quelques rares b-girls.
Le hip hop est une réponse esthétique au malaise social ressenti par les minorités des ghettos aux États-Unis. Bien que le contexte dans lequel se développe cette culture soit différent du contexte social français, la jeunesse des banlieues de France y trouve des échos à ses préoccupations.
Aujourd'hui pratique créatrice parmi les plus dynamiques et les plus toniques, la danse hip hop s'étend dans le monde entier, pépinière d'artistes virtuoses participant à un mouvement hétérogène.
Créateurs libres ne répondant à aucun mot d'ordre, artistes particulièrement en phase avec l'idée de citoyenneté mondiale, ils savent conjuguer local et global revendiquant un métissage
des cultures pour s'ouvrir à de nouveaux langages, déchiffrer de nouveaux imaginaires.
Soucieux d'accompagner ce mouvement et de vous apporter un moment de découverte au plus près de son actualité artistique, nous avons choisi de créer ce temps fort que nous espérons incontournable.
Tarif A ou C selon spectacle / Pass Hip hop : 33€ plein tarif, 18€ tarif jeune
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